Cette histoire commence en Nubie, à cheval entre l’Égypte et le Soudan. C’est là que le joueur de oud Hamza El Din puise ces airs traditionnels qui ont séduit Bob Dylan, Joan Baez, Terry Riley ou Steve Reich dans les années 60. Un demi-siècle plus tard, un autre musicien, Bachar Mar-Khalifé, reprend l’un de ses albums, The Water Wheel (1971). Pianiste et percussionniste de formation classique, Bachar Mar-Khalifé est également à cheval sur plein de trucs : ses racines libanaises, la musique contemporaine et une bonne énergie rock. Sous ses doigts, The Water Wheel devient un ovni sombre et puissant, entre instrumentaux et chants arabes, ponctués de rythmiques complexes et de larsens. Du style etdes tripes.
TIM BLIT
Théâtre National (Saint-Nazaire – 44), le 5/03
La Barakason (Rezé – 44), le 6/03 avec Faraj Suleiman