Commandé par le « Parti », Alexandre Nevski fut pourtant censuré dès sa sortie en 1939, pacte germano-soviétique oblige. Mais après l’Opération Barbarossa et face aux réalités de l’expansionnisme nazi, il ressorti et tourna à plein régime dans les salles obscures soviétiques. Sans doute moins expérimental comparé au reste de l’œuvre d’Eisenstein (Ivan le Terrible, Le Cuirassé Potemkine), le film est resté célèbre pour sa bataille rangée finale, opposant paysans russes patriotes et chevaliers teutoniques machiavéliques. La mise en scène et le montage de cette séquence légendaire aura établi des motifs devenus typiques du genre.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44) les 18, 13 et 21 octobre. Toute la programmation sur www.lecinematographe.com