Ce weekend, le domaine de Candé accueillait la 14e édition du Festival Terres du Son. Du coup on est allé y faire un petit tour le samedi.
Premier élément marquant en arrivant : le cadre. Le festival prend place dans un domaine boisé, avec son manoir, son éco-village et même son Paon (qu’on appellera Leon pour l’occasion). En clair, c’est agréable !
Second élément marquant : son côté réellement écolo ! À la différence de nombreux festivals qui se revendiquent comme tels tout en laissant leurs festivaliers jeter leurs déchets où bon leur semble (mais mec, la poubelle est à 1 mètre !), ici tout est fait pour inciter le festivalier à faire attention à Mère Nature ! Pas un papier, pas un mégot par terre, vous pouvez vous rouler nu.e dans l’herbe en toute tranquillité.
Le secret ? À chaque bons gestes les festivaliers gagnent des points qui leur donnent accès à des récompenses : t-shirts, sweats, tote bags, compilations, pass « TDS à vie », pass VIP ou pass 3 jours. Des cadeaux qui donnent envie d’être le plus grand écolo du festival (et pourquoi pas devenir candidat pour Les Verts par la suite, y’a de la place) ! Le festival “laboratoire expérimental” comme il se revendique, permet d’accéder gratuitement à l’éco-village pour notamment déguster des produits locaux et bios et découvrir le travail des artisans du coin. Une tendance de plus en plus forte dans les événements de ce type, mais pour le coup vraiment bien pensée.
Troisième bon point : la programmation éclectique. Cette année, on y retrouvait Amadou et Mariam, Lomepal, Roméo Elvis, Django Django, L’Impératrice, Lysistrata… Bref, du son pour tous les goûts.
Sur cette prog du samedi on relèvera la performance d’Amadou et Mariam. Alors que nous ne sommes pas initialement de grands fans, le couple est si généreux qu’il a réussi à nous faire chanter (et pas que sur « le dimanche à Bamako ») et danser une bonne partie du concert. Impossible de lutter ! Dans un tout autre registre le rappeur Lomepal a prouvé que l’effet “hype” autour de lui était justifié. Le contraste avec un Roméo Elvis décevant, dans un genre proche, prouve qu’il n’est pas toujours simple de conquérir un public de curieux. A côté des groupes plus indés comme Lysistrata font, eux, largement le job !
Ecolo, convivial, éclectique et avec une orga sans failles (notamment grâce à de très nombreux et très efficaces bénévoles), le festival Terre du Son nous a conquis !
JULIETTE NOLWENN-THOMAS