Le 26 août dernier, l’inénarrable Sylvester Gaudenzio « Sly » Stallone, arrivait sur Prime Video à 76 ans dans Le Samaritain de Julius Avery. Il y incarne un super-héros vieillissant, amené malgré lui à faire son comeback. Une occasion un brin opportuniste de revenir sur l’incroyable carrière d’un battant du cinéma.
Sylvester galère
Né en 1946 dans le quartier de Hell’s Kitchen à New-York, rien ne prédisposait le jeune Sylvester à un destin de star. Sa naissance se déroule mal et lui laissera une paralysie faciale conférant à sa bouche un aspect étrange. Aux abois en 1970, il est contraint de tourner dans un film érotique pour un salaire famélique. Le métrage réapparaitra quelques années plus tard, sous le titre L’Étalon Italien. Il enchaîne les petits rôles avant d’être remarqué dans la série B La Course à la Mort de l’an 2000 (1975).
Sylvester en guerre
Peu après, il obtient ses deux rôles les plus iconiques, ceux qu’il qualifie comme ses côtés « clair et obscur ». Le boxeur Rocky Balboa, sa création, avec Rocky (1976) et le vétéran John Rambo avec Rambo (1982). Avec ces films et surtout leurs suites, Stallone devient le visage de l’Amérique républicaine de Reagan. Rocky symbolise l’anticommunisme et la capacité de chacun à prospérer, Rambo le refus de l’affront du Vietnam. En France, l’émission satirique Les Guignols de l’info en fait la mascotte du capitalisme.
Sylvester amer
La fin des années 80 consacre Stallone en star des films d’action (Cobra, Tango et Cash…). Soucieux de se diversifier, prenant l‘exemple de son rival Schwarzenegger, Stallone s’essaie à la comédie. La rumeur voudrait que l’Autrichien, déjà habile politicien, l’ai poussé à accepter le médiocre Arrête ou ma mère va tirer (1992) en faisant savoir par voie de presse qu’il était intéressé par le rôle afin d’attiser sa convoitise. Les succès se font rares, et Stallone se crée peu à peu une image de has-been malgré quelques bonnes surprises comme Copland (1997) de James Mangold.
Sylvester sincère
Après avoir enchaîné les caméos au début des années 2000, l’insubmersible Sylvester revient à ses franchises cultes avec Rocky Balboa en 2006, puis John Rambo deux ans plus tard. Nostalgique du cinéma d’action divertissant des années 80-90, il sera instigateur des films The Expendables où il s’amuse à réunir tous les acteurs du genre (Dolph Lundgren, Jet Li …).
Scénariste, acteur, réalisateur, producteur… Durant plus de 50 ans, Sylvester Stallone aura consacré sa vie au cinéma, oscillant entre acclamations et flops (trois nominations aux Oscars, dix fois lauréat aux Razzie Awards …) mais sans jamais laisser indifférent. À l’image de ses héros, Sly est un gladiateur, qui encaisse et distribue les coups, mais jamais ne raccroche les gants.
AXEL KRIEF
Le Samaritain, disponible sur Prime Vidéo