Quand dans un futur dystopique, des Hell’s Angels (la bêtise en moins, la cruauté en plus) se frottent au flic Max Rockatansky, cela donne un scénario écrit sur le bitume non pas avec de l’encre, mais bien avec des traces de pneus et du pétrole, du moins ce qu’il en reste. Réalisé en 1978 pour moins de 400 000 dollars, la violence implacable de Mad Max lui fait rencontrer la censure à travers le monde. Le film, que Miller continue de défendre corps et âme, débarque aux States un an après la sortie australienne. Il faut attendre trois ans pour le voir dans les salles françaises. De quoi frustrer le père George qui, malgré plusieurs scènes coupées, a réussi à créer l’un des projets cinématographiques les plus divertissants. Alors accroche-toi gringo, parce que l’Australie version George Miller est faite d’essence siphonnée et de tôles froissées.