Néo-Tokyo, 2019. Un an avant la tenue des J.O, Kaneda et sa bande de motards sillonnent les rues de cette mégalopole dystopique et tentaculaire. Mais depuis peu, un des membres de la bande, Testuo, rescapé d’un projet militaire ultra secret, parvient à développer des pouvoirs psychiques et se retrouve mêlé à une suite d’événements qui le dépasse. Ce manifeste cyberpunk est signé Katsuhiro Ôtomo, déjà à l’origine du manga Akira qui commença à paraître en 82 (l’année de la sortie de Blade Runner !) et réalisateur de ce chef-d’œuvre de l’animation japonaise sorti en 1991 en France. Si la trame diffère beaucoup de celle du manga, Ôtomo décalque toutefois avec brio l’esthétique sombre et l’imagerie violente de cette œuvre devenue culte. C’est ce brûlot anti-système, métaphore sur la nature destructrice de l’Homme, qui fut le premier film d’animation japonais projeté en France et qui permit plus généralement la diffusion de la pop culture japonaise hors de ses frontières par la suite.
NICOLAS BAUDRILLER