Quatre ans après son premier album éponyme, Lescop revient refroidir la cold wave française avec l’épatant Echo. À l’occasion de sa venue au festival Les Inrocks, le compositeur discret et introverti des tubes pop que sont La Nuit Américaine ou La Forêt nous parle de ses Plaisirs Coupables.
« Je ne me sens jamais coupable quand j’écoute de la musique, surtout quand je l’aime ! Je trouve que Nicki Minaj a de supers chansons, par exemple. J’ai écouté beaucoup de musique afro-américaine : le r’n’b ou le rap qui est pour moi une extension du rock. En ce moment je suis à fond dans Kendrick Lamar, Nick Drake ou des choses qui me fond sauter dans tous les sens comme Spoek Mathambo ou les Israéliennes d’A-WA qui m’ont fait danser tout l’été. Je m’en inspire dans ma musique, même si l’influence ne paraît pas évidente. Après, si tu me passes Melinda de Claude François, j’ai beau essayer d’être « cultivé », jene résiste pas, c’est LA chanson de mariage (rires). Depuis longtemps, j’ai aussi une passion pour Billy Idol, son côté faux punk, ses cheveux peroxydés, ses vestes à clous à la Mad Max. Son côté superficiel est assumé et surtout très touchant. Qui n’aimerait pas être Billy Idol (rires) ? C’est le plus beau des chanteurs, une sorte de Dolph Lundgren du rock ! Côté séries télé et cinéma, mon Feux de l’Amour à moi, c’est Downton Abbey. Pour la testostérone un peu débile, ce sera Vikings, mais un lendemain de cuite, mon plaisir c’est un bon vieux Qui veut la Peau de Roger Rabbit ? avec un bon plat de pâtes. Et en VF ! Je ne suis pas le genre d’intello qui va regarder Roger Rabbit en version-originale ! »
Interview réalisée par PIERRE-FRANÇOIS CAILLAUD